Nous avons essayé une démo de Mina the Hollower, le nouveau jeu intéressant des créateurs de Shovel Knight qui arrive bientôt sur PC et consoles.
En février dernier, après avoir passé près de dix ans à construire le succès de Shovel Knight en l'enterrant avec du contenu supplémentaire, des extensions, des DLC, des modes additionnels, le studio… Yacht Club Games a enfin annoncé un tout nouveau jeu, en choisissant une fois de plus la voie de Kickstarter. La campagne de financement a définitivement fait son travail, dépassant de près d'un million l'objectif de 300 000 dollars, et un an plus tard, nous sommes là pour vous parler de nos impressions sur le… démo de Mina the Hollower testée dans la section Day of the Devs de la conférence des développeurs de jeux 2023.
La légende de Mina
Personne n'est surpris de découvrir que la voie choisie est une fois de plus celle du jeu sur le… nostalgie du rétro gaming à travers un filtre esthétique et mécanique moderne. Shovel Knight évoque les souvenirs des jeux de plateforme NES tels que Mega Man et Castlevania, rend hommage aux rebonds de l'oncle Scrooge dans DuckTales, et ramène tout cela au présent avec des solutions esthétiques impossibles sur du vrai matériel vintage et des gimmicks de jeu tout à fait contemporains.
Mina the Hollower accomplit globalement la même opération sur un type de jeu plus comparable à celui du tout premier The Legend of Zelda. En fait, pour être précis, il vaudrait peut-être mieux caractériser l'afflux de nostalgie comme étant poussé en direction de The Legend of Zelda : Link's Awakening, car l'esthétique et la sensation sonore que Yacht Club Games a essayé de reproduire est clairement celle de la Game Boy Color. Mais même dans ce cas, le découpage de l'opération ne vise pas une philologie absolue, mais plutôt à reproduire les sensations que ces jeux donnaient à l'époque, tout en les rendant contemporains. Si en effet, d'une part, la nature bidimensionnelle de la Graphiques de la Game Boy Le résultat est une autre petite chose délicieuse, vraiment irrésistible pour ceux qui ont cette époque du jeu vidéo gravée dans leur mémoire, mais toujours très attrayante même à travers un regard moderne.
Comme nous l'avons dit, la présentation du jeu suit le modèle dicté par Shovel Knight, s'inspirant de The Legend of Zelda mais trouvant sa propre personnalité et se remplissant de solutions contemporaines, à commencer par le… dynamique de la mort, qui revient en grande partie sur le précédent jeu du studio. En effet, autour des mondes du jeu se trouvent des laboratoires souterrains auxquels on peut accéder et qui servent de points de contrôle, de boutiques, de zones de guérison et où l'on utilise les os collectés au cours de l'aventure comme monnaie à dépenser. Lorsque tu meurs, tu déposes au sol la charge d'ossements inutilisés que tu transportais, tu repars du laboratoire et tu essayes de récupérer le trésor, en tenant compte du fait qu'à chaque fois que tu entres dans le laboratoire, les ennemis que tu as tués sont restaurés. Une dynamique, en somme, pas trop différente de celle de Shovel Knight et qui est au fond l'exemple le plus clair de la façon dont Mina the Hollower veut absolument être un jeu contemporain, malgré son look.
Souris ou Taupe ?
Une fois de plus, il faut le dire, les suggestions dans lesquelles Yacht Club Games puise ne sont pas unilatérales. Bien sûr, le modèle principal est Zelda, avec ses écrans cadrés en hauteur (parfois fixes, souvent déroulants), ses énigmes environnementales à résoudre et ses hordes d'ennemis à affronter. Mais par exemple, le système de combat s'inspire beaucoup de Castlevania, entre l'arme principale de départ qui est essentiellement un fouet et les armes secondaires qui doivent être utilisées en consommant une ressource spéciale. Il faut cependant dire que l'arsenal disponible semble assez varié, et en accédant à la boutique souterraine, nous avons pu essayer différentes armes principales, qui font varier l'expérience de combat de manière substantielle, car elles sont très différentes en termes de vitesse, de puissance, de portée, de nécessité de charger le tir et ainsi de suite. En outre, il existe de nombreuses petites améliorations passives à acheter et à équiper pour améliorer la santé, l'attaque et d'autres caractéristiques. Bref, les possibilités de personnalisation ne manquent pas.
Mais un élément pivot du jeu est la nature du protagoniste, capable de… de creuser des tunnels souterrains avec une vitesse désarmante. À tout moment, si vous maintenez le bouton de saut enfoncé, Mina se lance sous terre et il devient possible de se déplacer en creusant, ce qui a clairement plusieurs applications. Pour commencer, c'est une méthode de déplacement qui vous met à l'abri des attaques ennemies (ou du moins de celles que vous avez affrontées dans la démo), ce qui vous permet de reprendre votre souffle et peut-être de trouver une position plus avantageuse. Sans compter qu'il est possible de refaire surface sous les objets ramassés et de devenir ainsi des armes de jet. Deuxièmement, c'est un outil d'exploration, grâce auquel on peut franchir des obstacles en passant dessous ou en profitant de l'élan plus important que donne le fait de sauter par en dessous pour parcourir de plus grandes distances. Enfin, la possibilité de creuser des tunnels, de franchir des obstacles ou peut-être de détruire des éléments du décor par en dessous, complète les énigmes environnementales. Bref, c'est un joli gimmick, qui caractérise fortement à la fois les déplacements, les combats et la partie plus exploratoire, contribuant ainsi à la forte personnalité du jeu.
Dur mais juste
Dans l'ensemble, notre expérience avec Mina the Hollower a été extrêmement positive. D'un point de vue stylistique, elle confirme l'habileté de Yacht Club Games à recréer une sorte de version délicieusement “mythologisée”, plutôt qu'historiquement correcte, de l'histoire de l'humanité. old school cut. En termes de gameplay, il y a plusieurs gimmicks intéressants, et en termes d'équilibre, il nous a semblé être un jeu plutôt difficile mais juste, qui demande simplement de la concentration, de la planification et un œil pour les détails. En bref, il semble qu'il pourrait s'agir de la deuxième œuvre que l'on attendait, capable de poursuivre le discours entamé avec le début éblouissant qu'était Shovel Knight, sans toutefois se reposer sur une banale répétition de ce qui a été fait auparavant. La sortie est prévue pour la fin de l'année sur PC, PlayStation, Switch et Xbox.
Le deuxième album est toujours le plus difficile dans la carrière d'un artiste, mais Mina the Hollower semble avoir ce qu'il faut pour ne pas décevoir ceux qui ont aimé l'approche ” rétro-moderniste ” de Shovel Knight. Les idées sont là, le style aussi, jouer est déjà un plaisir sous cette forme inachevée.
CERTAINTIES
- Les dynamiques de jeu classiques et contemporaines se marient bien.
- Bonne variété d'armes et de compétences à la disposition du joueur.
- Beau travail sur le style audiovisuel.
DUBBI
- Si l'approche rétro t'a fatigué…