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Party Animals, la critique – Multiplayer.fr

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Depuis son annonce, Party n'a cessé de faire parler de lui. Un vidéo compétitif en équipe où vous devez écraser vos adversaires à force de coups de pied et de poing, le tout sous les traits d'animaux mignons qui ne sembleraient pas capables de faire du mal à la moindre mouche. Ici, l'association la plus directe (que ce soit pour le système physique particulier, que ce soit pour les animations maladroites, que ce soit pour toute l'idée derrière le jeu) s'est immédiatement faite avec le très apprécié Gang Beasts, développé par Boneloaf et distribué par Double Fine en 2017. En le voyant, la ressemblance était indubitable et, en y jouant, le sentiment ne s'est pas dissipé.

Ainsi, le nouveau titre de Recreate Studios a beaucoup à prouver. S'agit-il simplement d'un jeu vidéo copié ou y a-t-il vraiment quelque chose de plus sous le chapeau ? Découvre-le dans ce de Party Animals.

Battage de chiots

Animaux de fête : beaucoup de choix pour les soirées entre amis
Party Animals : beaucoup de choix pour les soirées entre amis

Une chose que Party Animals ne fait certainement pas, c'est de barboter dans les plaisanteries. un tutoriel court et sympathique, voici prêts à nous retrouver dans un match rapide ou à créer notre propre jeu. Dans le premier cas, le nom parle de lui-même : tu es catapulté dans un match aléatoire parmi ceux qui se déroulent les serveurs. Dans le second, en revanche, on a tout le temps de choisir l'un des trois modes de jeu (Last Stand, Team Score et Arcade), de sélectionner une ou plusieurs cartes, de décider du nombre de personnages gérés par l'ordinateur ou d'amis à inviter, et de choisir si la partie doit rester publique ou privée (à l'aide d'un mot de passe), ainsi que toute une série de variables qui peuvent être modifiées dans les paramètres du jeu.

Selon le mode choisi, l'objectif bien sûr différent. Last Stand est un jeu réunissant jusqu'à quatre équipes de deux joueurs chacune, où le dernier debout gagne. Team Score est peut-être le mode le plus intéressant car, selon la carte, l'objectif change. Les deux équipes (jusqu'à quatre joueurs chacune) doivent s'affronter dans toute une série de tâches spéciales, comme approvisionner la locomotive de leur train en charbon afin d'arriver le premier à destination, ou lancer des barils explosifs sur le terrain de l'adversaire à l'aide d'une catapulte, ou encore marquer le plus de buts possible dans une étrange partie de football où tous les coups sont permis.

Le dernier mode, Arcade, te permet de te lancer dans une véritable bagarre de bar avec d'autres joueurs, mais seulement sur deux cartes, une taverne perdue dans le blizzard et une station de métro abandonnée, toujours sillonnée par des wagons lancés à toute vitesse.

Tout cela, bien sûr, s'accompagne de la… animations délirantes et les mouvements maladroits des tendres (seulement en apparence) prétendants qui, bien qu'hilarants à regarder en vidéo, deviennent une toute autre paire de manches lorsque vous avez la manette en main.

Le cauchemar de la réponse aux commandes

Party Animals : être en ligne tout le temps est-il vraiment si indispensable ?
Party Animals : être en ligne tout le temps est-il vraiment si indispensable ?

Party Animals est un jeu qui repose beaucoup sur l'interaction directe avec tes adversaires. Tu dois être réactif, prêt à répondre aux attaques. Cela se voit très bien, car les ont donné aux joueurs de nombreuses commandes d'attaque. Nous le classique coup de poing, le coup de tête, le coup de pied, mais aussi le coup de poing en courant et le coup de pied volant, sans parler des nombreuses armes que tu peux manier et lancer sur les ennemis. Les surfaces de grappin et d'escalade ne manquent pas non plus. Chaque interaction prend vie grâce à la moteur physique propriétaire de l'équipe de développement, qui permet au jeu de paraître si maladroit et aléatoire dans ses mouvements, ce qui est propice aux rires (tu en auras beaucoup au cours de tes parties, c'est certain).

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Cependant, malgré l'effort considérable pour offrir une telle quantité de possibilités d'approche, le jeu se perd dans une bagatelle : la réponse aux commandes. Nous avons lutté pendant des heures pour trouver la cause possible de ce décalage entre notre signal d'entrée et la réponse réelle. Nous avons essayé le clavier et la manette (, PlayStation, avec ou sans fil), mais dans tous les cas, il y avait toujours un écart d'au moins une seconde entre la commande et l'action qui s'affichait à l'écran. Nous avons fini par comprendre que le problème ne venait pas du jeu lui-même, mais du serveur.

Party Animals : les serveurs ont été notre cauchemar
Party Animals : les serveurs ont été notre cauchemar

En effet, tout au long de notre test, nous n'avons pas pu changer la région du serveur, constamment fixée sur l'Amérique du Nord, malgré plusieurs redémarrages pour essayer de passer à l'européenne. Nous savons donc que le jeu (pour avoir joué au tutoriel, la seule chose hors ligne) a une bonne réponse aux commandes, mais l'interface du jeu n'est pas encore prête.manque d'un serveur stable nous a empêchés de tester ce que c'est que de jouer à un vrai jeu, puisque pour n'importe quel mode, même s'il n'y a que des bots ou que des joueurs sur le même appareil, il faut toujours être en ligne. Nous ne doutons pas que, le jour du lancement, ce problème avec les serveurs sera complètement résolu, mais, pour l'instant, nous avons les mains un peu liées, parce que ce que nous avons essayé n'a fonctionné qu'en partie, une partie faite de coups de poing dans le vent et de sauts mal calculés, amusants, pour l'amour du ciel, mais aussi un peu frustrants.

Les visuels sont tes ennemis

Party Animals : le dilemme de la liberté de vue
Party Animals : le dilemme de la vue libre

Un autre élément qui ne peut pas manquer dans un jeu vidéo comme Party Animals est la possibilité de connecter deux ou plusieurs manettes et… jouer ensemble avec ses amis depuis le confort du même canapé. Elle est présente ici, mais sous une forme un peu “à l'ancienne”. En effet, à notre grande surprise (et pas mal de déception), l'écran est divisé en plusieurs fenêtres en fonction des joueurs qui ont rejoint la partie depuis le même appareil de jeu. Qu'est-ce que cela donne ? Une division peu attrayante de l'écran avec des bandes noires au-dessus et en dessous pour faire tenir les deux plans (ou plus) dans le même écran. “Mais pourquoi ?” demanderas-tu peut-être. Une question légitime à laquelle on peut répondre de façon encore plus légitime : les développeurs ont décidé d'inclure un… chambre de jeu que tu peux faire tourner autour de ton personnage pour “mieux voir” la scène. Le résultat est que chacun peut contrôler sa propre vue.

Ce qui ne colle pas, cependant, c'est pourquoi, parce que dans tout le temps que nous avons passé sur le jeu, il n'y a pas eu un seul moment qui a aidé à justifier la mise en œuvre d'une caméra librement gérable. Pour la plupart des cartes, une simple caméra fixe, s'éloignant et se rapprochant en fonction de la proximité des personnages en jeu, aurait été plus que suffisante. En fait, préférable, car la caméra est souvent embourbée par des objets du décor qui rendent très difficile la compréhension de ce qui se passe. Un choix reste un choix, mais tous ne sont pas bons.

Une personnalisation délirante

Party Animals : beaucoup, beaucoup de personnalisation
Party Animals : beaucoup de personnalisation

Un autre élément sur lequel les développeurs ont beaucoup insisté est la personnalisation. Les vingt animaux à débloquer sont incontestablement les stars du jeu. Il y en a vraiment pour tous les goûts, notamment parce qu'il y a beaucoup de skins à choisir. Évidemment, plus tu joues, plus tu débloques de nouveaux animaux avec lesquels tu peux entrer dans la mêlée. Tout fonctionne avec le désormais classique dynamique des niveaux et de la monnaie du jeu.

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Une chose que nous avons appréciée est le fait que pratiquement tout (à part quelques récompenses exclusives pour ceux qui précommandent le jeu) peut être débloqué en jouant au jeu, en l'achetant dans la boutique du jeu ou en le pêchant au hasard dans le distributeur d'œufs surprise de style Gashapon. Ces récompenses sont purement esthétiques et n'affectent en rien le jeu (si faire mourir de rire vos adversaires avec des styles douteux et improbables ne compte pas comme une arme).

Même l'œil veut sa part

Party Animals : visuellement un petit bijou technique
Party Animals : visuellement un petit bijou technique

Un jeu vidéo, c'est beaucoup de choses, mais c'est aussi un…œuvre visuelle. Ainsi, lorsqu'on réfléchit à un jeu, il ne faut jamais oublier le style que l'on veut lui attribuer. Être capable de créer un produit tellement immergé dans ses graphismes qu'il est presque naturel pour l'œil, comme s'il n'y avait pas d'autre moyen de le traduire sous forme visuelle, est un exploit que tout créateur espère. Party Animals est l'exemple parfait de cette combinaison de ce qui est nécessaire et de ce qui est juste agréable à être là. Il est certain que le titre de Recreate Studios n'a pas besoin de graphismes démesurés pour atteindre son but, qui est de divertir un groupe d'individus avec des animaux anthropomorphes désordonnés qui se battent.

Et pourtant, l'équipe a voulu créer non seulement un titre visuellement cohérent avec le style du jeu, mais aussi, sur le plan purement graphique, d'un grand impact, le tout sans le moindre soupçon de fatigue ou de chute d'images (à condition d'avoir une configuration assez performante, si vous jouez depuis un PC). Sans l'ombre d'un doute, c'est l'un des jeux vidéo les plus impressionnants du genre, avec des graphismes en 3D à voir. Ceci grâce, avant tout, à un gestion de l'éclairage un travail matériel très astucieux et non trivial, aidé par un système d'animation fluide et “tangible”. Le fer de lance du jeu est, sans aucun doute, sa qualité visuelle.

Conclusions

Version testée PC Windows

Livraison numérique

Vapeur,

Xbox Store

Prix
17,99

Party Animals porte sur ses épaules un rocher dont il est difficile de se défaire : le rappel constant de son ” adversaire ” Gang Beasts. L'équipe de Recreate Studios a fait tout ce qui était en son pouvoir pour secouer l'épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête. Et, en partie, elle y est parvenue. Le jeu est une panacée pour l'âme, le créateur de toute cette joie insouciante que l'on veut ressentir en jouant une partie rapide avec des amis pour passer le temps. Avec son style graphique, visuel, artistique et déjà iconique, il aurait été l'un des joyaux les plus précieux de la couronne des party games. Mais pour des choix stupides et discutables, il reste un diamant brut encore figé dans la pierre. Pourtant, il ne fait aucun doute que le potentiel d'un jeu vidéo explosif est là et qu'il est encore possible d'atteindre cet objectif, si l'on est prêt à l'exploiter et à le travailler avec soin. Mais, pour l'instant, il reste un rire doux-amer qui fait réfléchir encore plus profondément à la bêtise qu'il y a à viser la perfection.

PRO

  • Visuellement impeccable
  • La quintessence du plaisir en équipe

CONTRE

  • Le fait de devoir être en ligne tout le temps nuit à l'expérience coopérative locale.
  • Salle de jeu ennuyeuse